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Dans cet article, on va parler des 5 erreurs les plus courantes quand on découvre les logiciels d’art génératif. Pour des raisons pratiques, je vais parler de Midjourney. Parce que c’est plus court que de répéter tout le temps logiciels d’art génératif, et que Midjourney bat les autres à plat de couture en termes de qualité et de versatilité… ce qui, au passage, en fait un allié de poids pour ta pratique du graphisme. Cependant, le principe est exactement le même chez Dall-E, Blue Willow ou encore Stable Diffusion.
Ces logiciels fonctionnent tous sur le même principe. Ce sont des outils puissants qui utilisent des algorithmes d’intelligence artificielle pour créer des images étonnantes. En dehors de Midjourney et de son petit frère gratuit Blue Willow, qui utilisent l’interface de Discord (un brin déconcertante pour les newbies), ils ne sont pas tellement plus compliqués à utiliser que Google. Tu tapes ta requête, tu cliques sur un bouton, et tu laisses œuvrer l’IA. Le potentiel pour un graphiste désireux d’introduire l’IA dans son travail est juste énorme!
Là où ça se corse, c’est quand on essaie d’obtenir des résultats… disons… exploitables. N’importe qui peut générer une image. Cela dit, il y a quelques trucs à savoir pour obtenir une image conforme à nos attentes.
Voici les 5 erreurs principales, classées de la plus superficielle et évidente à la moins intuitive:
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Employer des mots-clés trop vagues dans ses prompts
Lorsque tu utilises un outil d’art génératif, il est important d’être précis dans tes prompts (= ta description sous forme de texte). Les algorithmes utilisés par Midjourney ont besoin d’instructions précises pour produire des images qui correspondent à tes attentes. (D’ailleurs, petite remarque: Midjourney accepte les prompts en français, mais comme les images à partir desquelles il a été entraîné étaient majoritairement étiquettées en anglais, les résultats sont généralement meilleurs en utilisant la langue de Shakespeare.)
Pour simplifier, on peut dire que Midjourney a été éduqué de sorte à produire pour chaque mot ou expression une synthèse de toutes les images avec lesquelles on l’a nourri. Ça veut donc dire que si tu lui demandes un animal, il va se débattre avec un corpus d’images extrêmement vaste, et en grande partie incompatibles entre elles. Le résultat produit sera, dans le meilleur des cas, imprévisible, et sinon, incongru… Ci-contre, un aperçu de ce que ça donne quand on le laisse réfléchir au mot animal, sans aucune autre indication.
Le même problème se pose avec des termes aussi subjectifs que beau. Là encore, il faut se mettre « dans la tête de l’IA ». À quoi peut ressembler son corpus d’images étiquettées « beau »? Nous, les humains, on qualifie de « beau » tout et n’importe quoi, d’un sourire à un paysage spectaculaire en passant par une assiette bien garnie. Mais il n’y a pas de dénominateurs communs objectifs dans tout ce bric-à-brac. Du coup, le corpus de référence est tellement hétéroclite que ça revient à dire l’IA: vas-y, fais ce que tu veux. Et il se trouve que, bien souvent, ce que Midjourney veut produire, ce sont des portraits de femmes au teint clair et à l’air rêveur, des oiseaux, des lions, des papillons et des fleurs (parfois tout dans la même image).
Au lieu d’utiliser des termes génériques comme beau ou animal, décris de façon relativement précise ce que tu recherches. Par exemple, ne demande pas simplement un chien. Plutôt, essaie de fournir des détails spécifiques: race, couleur, posture, expression du regard, décor, etc. Plus ta description sera précise, plus Midjourney sera en mesure de générer des images qui répondent à tes attentes.
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Se contenter du premier jet des logiciels d’art génératif
Lorsque tu crées des images avec un générateur d’images, le premier essai n’est pas forcément le meilleur. Il est judicieux de ne pas gaspiller trop de crédits sur une image relativement peu importante. Par exemple: une illustration de post sur les réseaux sociaux. En revanche, pour une illustration plus importante, comme l’image d’en-tête d’un article de blog, ou une mascotte d’entreprise, ça peut valoir le coup de faire plusieurs versions d’une image ou d’un prompt jusqu’à être satisfait. Surtout si l’image a un rôle informationnel important. Dans ce cas-là, il faudra te résoudre à puncher un des boutons de variation. Clique sur les flèches 🔄 pour relancer une nouvelle fournée d’images, ou sur un des boutons V pour partir d’une des propositions existantes.
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Utiliser les images telles quelles, sans les corriger
Lorsque tu utilises Midjourney pour créer des images, il est souvent judicieux d’aller au-delà des résultats générés par le logiciel. Bien que Midjourney soit couramment reconnu comme étant la crème des outils d’art génératif, il est extrêmement rare que les images produites soient impeccables. Midjourney est notamment connu pour sa difficulté à produire des mains correctes, et à proposer des animaux avec le bon nombre de pattes.
Parmi les outils que tu peux utiliser, il y a bien sûr les incontournables logiciels de retouche graphique. Par exemple: Photoshop, Affinity Photo ou Gimp (gratuit). Pour des retouches de base (recadrage, correction des couleurs…), un outil en ligne comme Pixlr E fera l’affaire.
Histoire d’aller plus vite, il existe deux outils gratuits à base d’IA qui peuvent t’aider à corriger ton image en un temps record.
Le premier, c’est l‘outil inpainting de Dall-E (clique sur « upload an image » pour y accéder). Il permet de remplacer des parties manquantes ou endommagées en tenant compte du reste de l’image. Chaque demande de correction coûte 1 crédit, mais tu reçois quelques crédits gratuits tous les mois.
Plus ton image de base est simple, avec des aplats de couleurs d’un style vectoriel, meilleurs seront les résultats. Malgré tout, on est souvent agréablement surpris, alors pense à lui lorsque tes personnages ont des doigts en trop… Et demande des variations de correction si ça ne te plaît pas du premier coup!
Pour la correction de visages (cf l’image ci contre), je n’ai pas encore trouvé mieux que la version user-friendly de GFPGAN. Cet outil 100% gratuit fonctionne merveilleusement bien pour corriger des yeux de traviole (entre autres). Son seul inconvénient, c’est qu’il est… souvent en panne. Enfin, personne n’est parfait, n’est-ce pas?
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Avoir peur d’expérimenter avec les différents réglages
Si les mots-clés que tu insères dans tes prompts correspondent grosso modo au sujet de l’image et au style général d’illustration que tu veux, les logiciels d’art génératif te proposent généralement d’aller plus loin à l’aide de paramètres. Dans Midjourney, les paramètres sont placés à la fin des prompts, et annoncés par un double tiret – – (sans l’espace entre les deux). Afin que ça soit moins abstrait, voici 3 types de paramètres et mots-clés que j’utilise très très souvent dans mes propres créations:
- rajoute –ar 16:9 à la fin de tes prompts pour générer une image au format 16:9. Ça marche avec n’importe quel ratio, alors fais-toi plaisir. Retiens juste que le chiffre de gauche correspond à la longueur, et celui de droite à la hauteur. Donc si tu veux une image au format portrait, le chiffre de gauche devra être inférieur à celui de droite.
- écris —niji à la fin de tes prompts pour générer une illustration de style manga. Pour une raison qui m’échappe, il arrive parfois que, malgré ce paramètre, on obtienne une image plus réaliste que manga. Si ça ne suffit pas, rajoute des mots-clés comme « anime » ou « manga », et ça devrait suffire à remettre Midjourney sur la bonne voie.
- place des termes comme 4k, 8k, high quality, highly detailed, ray tracing reflections, unreal engine ou octane render dans tes prompts pour obtenir des images dans un style « 3d réaliste » (un peu à la façon des gros jeux vidéos actuels). Par contre, évite des expressions comme photorealistic si tu veux créer des photos qui ont l’air de vraies photos. Utilise plutôt des éléments de langage utilisés par les photographes, comme shot on Kodak, shutter speed 1/1000, professional lighting, bokeh ou ISO 100.
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Viser la perfection et le contrôle absolu avec l’art génératif
Lorsqu’on travaille avec Midjourney, le risque est grand de se laisser griser par les possibilités de cette nouvelle technologie, et de perdre de vue que la perfection n’existe pas… et que donc, elle ne devrait pas être le but recherché. Surtout pas avec des IA. Les IA ne créent pas avec intention, et il leur manque ce fameux sens commun qui nous permet de savoir intuitivement qu’une main à 6 doigts est une main ratée. Il est donc important d’être ouvert aux surprises et de ne pas attendre des résultats parfaits à chaque fois.
En fait, l’inattendu et l’imperfection sont précisément ce que tu peux espérer de mieux d’un logiciel d’art génératif. Malgré tous nos efforts pour garder le contrôle, les IA ont un « raisonnement » qui nous échappe, et qui peut être à l’origine de grandes explorations créatives. Notre sens commun nous rend plus intelligents qu’une IA, mais il peut aussi bloquer notre créativité en nous imposant une vision de ce qui est correct ou incorrect. D’ailleurs, les artistes qui se sont lancés dans l’aventure l’utilisent volontiers pour générer des roughs rapides pour tester leurs idées…
L’objectif de l’art génératif est d’explorer de nouveaux territoires créatifs et de trouver des résultats uniques et inspirants. En acceptant l’imperfection et en te concentrant sur les possibilités créatives qui s’offrent à toi, tu pourras profiter sereinement du meilleur de ce que l’art génératif a à t’offrir.
Et toi? As-tu déjà testé l’art génératif? Y a-t-il des erreurs qui te semblent tout aussi importantes à évoquer? L’espace commentaire est tout à toi! :)
J’ai créé ces mascottes pour rendre hommage à mes deux chat–bots préférés, et promouvoir la création de contenu original assistée par IA. Si toi aussi, tu es partisan d’une utilisation raisonnée et créative de l’IA, n’hésite pas à placer ces petits chats dans ton propre contenu pour faire savoir d’où tu tires ton génie :) (lien Captain Midjourney | lien Captain ChatGPT)
