Communication visuelle: les 4 erreurs fatales pour ta marque

La communication visuelle est partout… et les pièges aussi. Je t'explique ce que tu fais mal et comment créer de meilleurs contenus visuels.

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communication visuelle
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Ce qui est bien avec le terme communication visuelle, c’est que ça crée un sujet dont on peut discuter. 

Genre là, j’écris un article SEOptimisé pour le mot-clé « communication visuelle », ce qui me donne l’occasion d’étaler ma science. Cool, hein? (En plus, comme je l’ai casé en intro, c’est un « mot compte triple »)

Par contre, ce qui est moins bien avec le terme de communication visuelle, c’est que c’est une étiquette. Comme marketing émotionnel ou étude de marché.

Le souci, avec les étiquettes, c’est que tant que tu fais pas l’effort conscient de les revendiquer, tu penses par défaut qu’elles ne te concernent pas.

Et pourtant…

Tu utilises déjà les images pour communiquer – la question, c’est: est-ce que tu le fais bien??

Petit point dictionnaire

Bon, déjà, faisons une mise au point. La communication visuelle, c’est quoi? 🧐

Si je tape « définition communication visuelle » dans Google, le premier truc qui sort, c’est un article de journaldunet.fr qui nous dit:

« La communication visuelle définit l’ensemble des techniques d’information basées sur l’image, le graphisme, l’illustration. Elle a pour vocation première de transmettre une information aux consommateurs. Selon les situations, la communication visuelle peut être utilisée et bla et bla et BLaBlAblA« 

OK, désolée les gars, mais c’est chiant. 🤗

Si tu veux bien (et si tu veux pas ça m’est égal 😈), on va faire plus simple:

Communication = transmission d’une information (« j’ai faim », « tu m’saoules », « tiens je me présenterais bien aux prochaines élections présidentielles »). Visuelle = qui passe par les z’yeux.

C’est tout.

Et en même temps… on va pas se mentir, c’est énorme.

La communication visuelle est littéralement partout (et pas juste dans cet article)

Quand tu partages un gif marrant sur ton Facebook, tu fais de la communication visuelle.

Et même si tu ne fais que partager que du texte… ouais, même ça, c’est de la communication visuelle.

Keuwaaaaah? 😱

Ben oui:

En fait, dès que tu partages quoi que ce soit sous une forme perceptible par le sens de la vue, techniquement, tu fais de la communication visuelle.

Et puis, accessoirement, du texte (sous forme écrite, je précise), ce n’est jamais que du texte. Au minimum, tu choisis son environnement visuel (sa plateforme de publication).

Tu vois cet article que tu es en train de lire? (Bon, je vais supposer que oui)

J’ai dû faire un choix pour tout: les mots, les couleurs, les images, la police de caractères, le formatage… Et tous ces choix, tu les absorbes avec tes yeux, en même temps que les informations qu’ils aident à faire passer. 👀

Ce que ça veut dire, c’est qu’à moins d’être riche au point de pouvoir déléguer la totalité des actions de communication de ton entreprise à un(e) spécialiste (si c’est le cas, toutes mes félicitations – je ne te retiens pas plus longtemps), tu as BESOIN de savoir ce que tu fais, et pourquoi tu le fais

Et ce, même si t’as jamais pris la peine de revendiquer l’étiquette communication visuelle dans ta vie.

Pourquoi tu dois te soucier de tous ces trucs

La vision est le sens le plus important pour l’espèce humaine. Il existe finalement peu de choses, en communication, qui ne relèvent pas du visuel. Négliger sa communication visuelle revient à négliger sa communication tout court. En avoir conscience permet d’appliquer son identité de marque à des micros-choix qu’on fait habituellement sans y penser, et unifier toute sa communication en conséquence.

C’est toute la magie du graphisme, et plus particulièrement de l’image, pièce maîtresse de la communication visuelle. ✨

Assez teasé comme ça. Je ne te fais pas attendre plus longtemps: voici les 4 grandes erreurs qui t’empêchent de profiter de tous ces bienfaits dans ta propre communication visuelle

Erreur de communication visuelle N°1: snober l’image

Apprends à aimer l’image

Pour t’attirer les faveurs du visuel, il faut commencer par apprendre à l’aimer (cf mon paragraphe sur les bienfaits de la com’ visuelle).

Dans le fond, qu’est-ce qui fait qu’une entreprise réussit mieux qu’une autre? OK, des offres intéressantes sur le plan du rapport qualité-prix. Mais une fois une offre rendue publique, il reste encore la moitié du chemin à parcourir:

Il faut que les bonnes personnes sachent que l’offre existe, et pourquoi elle est intéressante pour elles. Malheureusement, beaucoup de petites entreprises échouent à le faire. (Heureusement, grâce à cet article, la tienne devrait pouvoir tirer son épingle du jeu 🧷)

L’une des raisons de cet échec c’est…

L’abus de texte. 📜

Réduis la quantité de texte

Bon, venant de moi et mes articles de 5000 mots, je conçois que ça puisse paraître un peu hypocrite comme constat. 😙

MAIS.

Les gros blocs de texte en tous petits caractères n’ont pas leur place sur Internet.

Pour parler franchement: personne ne les lit (à part peut-être les nerds de la commu Wikipédia 🤓).

Cela dit, attention: il ne s’agit pas non plus pour autant d’aller chercher des images au pif sur Google images et de les perlimpinpiner dans tes textes…

L’image est là pour compléter le sens du texte, voire s’y substituer (si tu as des données à présenter, par exemple, le passage par la case « infographie » est quasi obligatoire 📊). Elle est inutile si elle ne fait que paraphraser le texte (ou, à l’inverse, si elle est hors-sujet).

Ça peut paraître évident, mais… l’est-ce réellement? Aha!

Pour la plupart des gens, parler semble plus naturel que de fixer des informations sur des supports. Et quand ils s’y résignent, ils tiennent l’image à distance.

Pourtant, ce qui fait la saveur d’un support de communication, c’est aussi le dialogue entre le texte et l’image. Alors ne la laisse pas toute seule sur le bord de l’autoroute, telle un jeune labrador en plein mois d’août, pendant que tu poursuis ta route avec les mots. 🐕

(Psst: une manière très facile de donner des couleurs à ta communication d’entreprise, c’est d’utiliser les émojis)

Erreur de communication visuelle N°2: laisser l’oeil du spectateur gambader librement

Communication = définir des contraintes

Lorsque l’on communique, la logique veut que l’on parte d’un terrain d’entente entre la/le locuteur(ice) et l’interlocuteur(ice), et que l’on avance progressivement vers des informations qui ne sont pas connues de l’interlocuteur(ice).

Dans la langue française, cette logique est à l’oeuvre dans la façon dont on construit nos phrases: d’abord le thème (l’élément dont l’existence est déjà connue de l’interlocuteur(ice)), puis le rhème (l’information inédite). Par exemple, si je dis « elle a perdu son chien », « elle » est le thème qui introduit « a perdu son chien », le rhème.

En clair: il ne peut y avoir de communication sans une classification de l’information. Ce qui implique de réfléchir à l’ordre dans lequel nos visuels dispensent les informations.

L’importance du sens de lecture

Cela dit, et c’est toute la difficulté de l’exercice:

Contrairement à une phrase, une image n’a pas un sens de lecture gravé dans le marbre. En français, une phrase n’a pas d’autre choix que d’aller du gauche vers la droite. En image, c’est à toi de décider dans quelle direction l’oeil du spectateur se déplace. Et pour ça, il faut hiérarchiser l’information.

Ne pas hiérarchiser tes informations, ça revient à laisser ton audience choisir ce qu’elle va regarder en premier.

Or, cette liberté ne jouerait pas en ta faveur.

Déjà parce que la/le spectateur(ice) a mieux à faire de ses journées que de de réfléchir à ce que tu as voulu lui dire. On n’est pas dans un roman policier… et que la vie de ton entreprise n’est pas un sujet aussi intéressant que tu ne le penses. (Oups. Ca pique un peu, je sais. Mais si ça peut te rassurer, c’est exactement pareil pour moi et mon business chéri d’amour)

Mais quand bien même il y a aurait des courageux pour s’attarder sur la jungle de tes visuels… 🤠

Si tu crées un flyer pour annoncer des soldes, ce serait sans doute une bonne idée de faire en sorte qu’on remarque le « -20% » AVANT le « jusqu’à » qui le précède… si tu vois ce que je veux dire.

💡 Astuce de graphisme: pour chacun de tes supports de communication, prévois de faire ressortir un élément visuel spécifique histoire de fournir un point d’ancrage au regard, et élimine les distractions inutiles.

Mais, me demanderas-tu, comment faire, concrètement, pour faire ressortir un élément visuel plutôt qu’un autre?

La réponse tient en un mot: contraste.

Quelques pistes pour faciliter la lecture de tes visuels

Plus un élément de ton visuel est voyant / contrasté par rapport au reste de l’image, plus tôt la/le spectateur(ice) le verra.

Toujours dans l’optique de faciliter la lisibilité, je te conseille d’éviter le placement aléatoire des éléments sur la surface du visuel.

La limite qui sépare l’artistiquement déstructuré de l’amateurisme mal avisé est fine… Extrêmement fine. A moins que tu n’aies une vision spécifique à réaliser (et un goût pour le danger), je te déconseille de t’attarder sur la frontière entre les 2. Dans le doute, fais propre, simple et bien rangé.

Malgré ces conseils, il se peut que le sens de lecture de tes visuels ne soit pas encore assez évident (n’aie pas peur de trop prendre la/le spectateur(ice) par la main). Si c’est le cas, n’hésite pas à rajouter des éléments de repérage spatial, comme des flèches entre les parties, ou des cadres autour des éléments les plus importants.

Erreur de communication visuelle N°3: des visuels timides

Un peu de bon sens!

Bizarrement, le bon sens a tendance à passer à la trappe dès qu’on parle de marketing. Pourtant, le marketing n’est pas une espèce de dimension parallèle séparée de la réalité… le marketing, c’est la réalité. Et les personnes à qui on veut vendre sont… ben, des personnes.

Je répète: tu vends à des êtres humains, comme toi (?) et moi.

Maintenant, dis-moi: comment est-ce que, toi, tu réagis quand on te démarche à la sauvage?

Et quand tu tombes sur un panneau publicitaire dans la rue, tu t’arrêtes pour l’admirer et t’imprégner de sa sagesse? 🤩

Les stats ne mentent pas: y a de bonnes chances pour que la prospection à froid te fatigue plus qu’autre chose. Et si toi, ça te saoules, dis-toi que c’est le cas aussi des gens à qui tu veux vendre.

L’image te donne l’occasion d’activer les bons leviers psychologiques: ceux qui feront que ton audience te mangera dans la main.

Soigne le charisme

Je traite généreusement de psychologie appliquée à la communication des entreprises sur Quora. C’est un sujet vaste qui nécessite bien plus qu’un bout d’article.

Cela dit, dans le cadre du sujet qui nous intéresse, je peux te donner le conseil suivant: inspire-toi des memes.

Est-ce que les memes sont « beaux »? Pas vraiment. (Disons, en tout cas, que c’est clairement pas le but recherché)

Est-ce qu’ils sont compliqués à réaliser sur le plan technique? N’importe qui peut en créer en passant par des générateurs en ligne gratuits… Donc du moment que tu sais allumer un ordinateur, tu es prêt(e).

Et pourtant, les memes ont une « charge virale » bien supérieure à celle de bien des pubs techniquement abouties. Ça laisse songeuse.eur, non?

Si je devais émettre une hypothèse, je dirais que c’est leur côté « humour brut de décoffrage » qui fait mouche:

Un humour plus ou moins grinçant, souvent un peu borderline, qui naît spontanément sans chercher à extorquer quoi que ce soit à la / au spectateur(ice).

De la même façon que les memes constituent une sorte de cri du cœur insolent, si ta marque ne présente pas une personnalité un minimum authentique (dans le sens d’originale) et affirmée, les gens passeront leur chemin.

Pour tes visuels, c’est exactement la même chose: si tes supports de communication passent inaperçus… c’est peut-être tout simplement qu’ils ne prennent pas assez parti. Bref, qu’ils ne respirent pas le charisme.

Une grosse entreprise ne peut pas se permettre de risquer le bad buzz (encore que la peur n’empêche pas le danger), mais dans le cas d’une TPE ou d’une startup, c’est un risque qui peut valoir le coup.

La technique Whatzit

L’une des clés pour affirmer son identité de marque dans sa communication visuelle, c’est de créer chez ton audience des attentes qui sont propres à ta marque. En gros, tu fais quelque chose d’inattendu pour marquer les esprits… et tu recommences. Tu répètes ton truc jusqu’à ce que ça devienne ton image de marque.

L’auteur Leil Lowndes appelle ça la technique Whatzit. Si on l’applique au graphisme, tu peux par exemple choisir d’aligner systématiquement tous les textes de tes visuels sur la droite. Ou alors, tu peux jouer sur l’échelle de ton logo et le mettre en très gros plan comme image de fond sur tes images. Combine tes whatzits pour définir ton propre style. Les possibilités sont presque infinies.

Si tu définis ton (ou tes) whatzit de manière à contraster avec tes principaux concurrents, chacun de tes visuels, même entraperçu au détour d’un tableau Pinterest, fera office de piqûre de rappel auprès de ton audience. 💉 Et dans la mesure où nos p’tits cerveaux ont tendance à tomber amoureux de tout ce qui leur est familier, c’est que du bon pour toi 😎

Erreur de communication visuelle N°4: ne pas apprécier le minimalisme à sa juste valeur

La farine avant le chocolat

Originalité et parti pris ne riment pas avec encombrement de l’espace. Si je devais citer une chose qui distingue la/le graphiste pro de l’amateur(e), ce serait ça:

La/le graphiste reconnaît la valeur des ingrédients de base, même les moins sexy.

De même qu’on ne fait pas un gâteau au chocolat sans farine, ou une maison sans fondations, un visuel a besoin de se reposer sur quelque chose de robuste. Les détails funs, scintillants et colorés ne doivent venir qu’après.

Malheureusement, les profanes ne voient que le côté clinquant: le brun appétissant du chocolat, et pas la farine. 🎂 Les clips de k-pop colorés, mais pas les heures de souffrance endurées par les trainees. (Je m’égare)

Du coup, lorsqu’iels créent leurs propres visuels… iels omettent toute la partie immergée de l’iceberg. Et ça donne des visuels inefficaces et de mauvais goût.

(👩🏻‍🏫 Souviens-toi: plus tu utiliseras une couleur avec parcimonie, plus son effet sera spectaculaire lorsque tu t’en serviras…)

L’importance du vide dans un visuel

Dans la famille des éléments de graphisme pas glam mais oh combien indispensables, je demande le vide.

Les espaces vides ont un sens (ou, à défaut, une raison d’être).

Deux éléments collés l’un à l’autre apparaissent comme une seule et même unité de sens. En revanche, plus tu les éloignes l’un de l’autre, plus ils prennent leur indépendance… et développent leur propre sens.

C’est ce principe qui nous permet d’apprécier séparément les différentes unités linguistiques: un paquet de lettres = un mot, un paquet de mots séparé d’autres paquets = un paragraphe… Trop ou trop peu d’espacement tue le message.

Conclusion

J’espère que tu as apprécié ce guide d’introduction à la communication visuelle. 🧐 Ça fait pas mal à avaler d’un coup, mais si tu devais ne retenir qu’une seule chose, ce serait ça:

Construis tes visuels en pensant à ton message plus qu’à l’esthétisme.

OK, c’est important de pas faire des visuels trop moches. Mais je sais d’expérience que les graphistes amateur(ice)s qui sont obsédé(e)s par le faire joli finissent souvent par… faire du moche, justement. Et le message que le visuel devait transmettre finit par passer sous le tapis.

La beauté d’un visuel est la conséquence naturelle d’une bonne construction. Les 4 erreurs dont je viens te parler devraient te donner des pistes de réflexion pour mieux bâtir tes visuels… et par extension, obtenir des visuels plaisants à l’oeil.

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